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La Guinée sous Sékou Touré

La Guinée, après son indépendance en 1958, a été dirigée par Ahmed Sékou Touré jusqu’à sa mort en 1984. Sa présidence a été marquée par des changements politiques et économiques radicaux, ainsi que par des controverses liées à la répression et aux violations des droits humains.

En 1958, la Guinée a été le premier pays africain francophone à voter pour l’indépendance, refusant de rejoindre la Communauté française proposée par le général de Gaulle. Sékou Touré, leader du Parti démocratique de Guinée (PDG), est devenu le premier président du pays.

Sékou Touré a adopté une politique marxiste-léniniste, nationalisant les industries et mettant en place une économie planifiée. La Guinée a établi des liens étroits avec l’Union soviétique et d’autres pays socialistes, espérant construire une économie autarcique. Cependant, ces politiques ont souvent conduit à des inefficacités économiques et à des pénuries.

Le régime de Touré était connu pour sa répression sévère de la dissidence. Les opposants politiques étaient souvent emprisonnés, torturés ou exécutés. Le tristement célèbre Camp Boiro est devenu un symbole de cette répression, où de nombreux prisonniers politiques ont trouvé la mort. La peur et la méfiance étaient omniprésentes, et des purges régulières visaient à éliminer les éléments « contre-révolutionnaires ».

Malgré les aspects négatifs de son régime, Sékou Touré a aussi réalisé des avancées notables. L’éducation et la santé ont été améliorées, avec une augmentation du taux d’alphabétisation et de l’accès aux soins de santé. Cependant, ces réalisations étaient souvent éclipsées par la répression politique et les problèmes économiques persistants.

Sékou Touré est décédé en 1984, laissant derrière lui un pays marqué par la peur et la répression, mais aussi par des avancées sociales significatives. Son héritage est complexe et divise encore aujourd’hui les Guinéens.

La période de Sékou Touré en Guinée est un chapitre crucial de l’histoire du pays, marquée par une quête d’indépendance et de souveraineté, mais aussi par des méthodes autoritaires et des violations des droits humains. Son impact se fait sentir jusqu’à nos jours, tant dans les institutions politiques que dans la mémoire collective des Guinéens.

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